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« Les jeunes ne veulent plus travailler », un cliché pour le ministre du Travail Olivier Dussopt

En ouverture des Assises du Travail à Paris, qui ont démarré vendredi 2 décembre, le ministre du Travail Olivier Dussopt a défendu l'idée selon laquelle les jeunes générations préféreraient travailler différemment, mais ne s'opposeraient pas au travail en lui-même.

Les Assises du Travail ont été lancées vendredi au Conservatoire national des arts et métiers dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR). Trois thèmes sont au programme et font l'objet de tables rondes : les rapports au travail, la santé et la qualité de vie au travail et enfin la démocratie au travail.
Les Assises du Travail ont été lancées vendredi au Conservatoire national des arts et métiers dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR). Trois thèmes sont au programme et font l'objet de tables rondes : les rapports au travail, la santé et la qualité de vie au travail et enfin la démocratie au travail. (Jacques Witt/SIPA)

Par Rédaction Start

Publié le 2 déc. 2022 à 15:13Mis à jour le 2 déc. 2022 à 15:18

Les jeunes n'aiment plus travailler ? Un «cliché », a estimé vendredi 2 décembre Olivier Dussopt en ouverture des Assises du Travail à Paris. «Une grande majorité d'entre eux souhaitent simplement travailler différemment, travailler mieux en somme […] La grande démission ou grande flemme supposées des Français est un cliché. Le droit à la paresse est une provocation […] Le travail reste une valeur essentielle de notre société», a déclaré le ministre du Travail.

Côté entreprise, la patronne de McKinsey en France Clarisse Magnin-Mallez avait partagé le même constat lors d'une récente interview aux Echos START. A la question «la nouvelle génération est moins prête à faire des sacrifices, en somme à moins travailler ? », la DG de McKinsey avait répondu : «C'est ce que je pensais et j'ai changé d'avis en regardant où nos jeunes partaient ». Les jeunes qui quittent le conseil, secteur particulièrement exigeant pour ce qui est d'horaires, vont à 41 % dans des start-up. «Ils vont chercher d'autres codes, mais je ne suis pas certaine qu'ils travaillent moins », avait commenté Clarisse Magnin-Mallez.

Sur le rapport au travail, M. Dussopt a souligné que «nous sommes aujourd'hui sortis du modèle classique de l'employeur unique. La question des parcours et de la notion de salariat doit être interrogée».

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«Certaines caractéristiques du travail sont plus particulièrement valorisées aujourd'hui », a-t-il dit. «La capacité d'initiative, l'autonomie dans le travail réalisé sont de plus en plus évoquées par les salariés comme porteuses de sens, loin des modèles historiques liés à la standardisation », a-t-il admis.

«L'autre grand enjeu est celui de la conciliation entre vie personnelle et professionnelle ». Outre le recours au télétravail, « d'autres leviers pourraient être mis en place pour faciliter cette conciliation, notamment sur le plan organisationnel ou managérial », a-t-il estimé.

Pour le secrétaire général du Conseil national de la refondation, François Bayrou, face aux difficultés de recrutement, s'il faut «dépasser ce premier sentiment sur les jeunes qui ne veulent plus travailler », il faut cependant «comprendre pourquoi la conciliation entre travail et épanouissement n'est plus au rendez-vous comme (pour) les classes d'âges précédentes ».

Les Assises du Travail ont été lancées vendredi au Conservatoire national des arts et métiers dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR). Trois thèmes sont au programme et font l'objet de tables rondes : les rapports au travail, la santé et la qualité de vie au travail et enfin la démocratie au travail.

Pour chacun de ces thèmes, «un référent animera les travaux […] Des événements seront également organisés sur les territoires », a ajouté le ministre qui se fixe « comme objectif une formalisation de ces propositions pour la fin du mois de février ». Elles pourront prendre la forme de «dispositions législatives, de négociations ou de concertations, de travaux d'évaluation, mais aussi de guides de bonnes pratiques ».

Rédaction START (avec AFP)

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