La révolution du télétravail n’a pas eu lieu. Alors que la pandémie de Covid-19 semblait avoir rebattu les cartes de l’organisation du monde de l’entreprise, faisant dire à certains experts que le télétravail allait définitivement remplacer le travail au bureau, les choses sont au final plus complexes.

Une enquête menée par l’université suisse de Saint-Gall et de la caisse d’assurance maladie Barmer que le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung s’est procurée montre, sur un échantillon composé de 12 000 salariés allemands de différentes branches, que l’époque est au travail hybride, alternant présence au bureau et home office.

“Au plus fort de la pandémie, plus d’un tiers des travailleurs allemands officiaient depuis leur domicile. Au printemps dernier, ils n’étaient plus que 28 %.”

Actuellement, les méthodes de travail mixtes, dans lesquelles certains employés travaillent en ligne et d’autres en présentiel, sont en augmentation : 40 % des salariés interrogés les mettent en pratique.

“Avec la fin de la pandémie, le travail est devenu plus hybride. On continue à travailler de chez soi, mais on est aussi revenu au bureau”, résume Christoph Straub, le président du conseil d’administration de Barmer.

À noter également : “les résultats montrent que les salariés en télétravail parviennent aujourd’hui à mieux séparer activité professionnelle et vie privée”, réduisant le stress. Avec une petite différence entre les hommes et les femmes : 62 % des premiers disent pouvoir plus facilement délimiter les deux espaces contre 55 % pour les secondes.