Vous avez l’intention de quitter votre job avant la fin de l’année 2022 ?  

Vous n’êtes pas la seule. Selon une récente étude menée par l’institut de sondage IFOP pour « Le Figaro Emploi », près d’un salarié sur cinq envisage de commencer la nouvelle année en en s’ouvrant à un nouvel avenir et ce, malgré une plutôt bonne satisfaction de leur situation professionnelle actuelle.

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Une volonté de mobilité professionnelle  

Plus en détail, 76 % des personnes interrogées sur disent satisfaites par leur emploi actuel (16 % très satisfaites, 60 % plutôt satisfaites). Ce qui n’empêche pas les salariés d’être inquiets par le climat actuel, dominé par la guerre en Ukraine et la baisse du pouvoir d’achat. Les cadres sont particulièrement concernés : 36 % se disent « très préoccupés » par la baisse du pouvoir d’achat, sur 50 % des sondés.   

Par ailleurs, 18 % des répondants ont l’intention de quitter leur emploi d’ici la fin de l’année. Les jeunes (30 % des sondés), les personnes résidant en régions (19 %) et les employés (22 %) sont particulièrement concernés.   

Parmi eux, 50 % ont l’intention de démissionner, tandis que 36 % vont privilégier la rupture conventionnelle.  

Plus de la moitié (52 %) des personnes souhaitant quitter leur job actuel invoquent un projet de mobilité professionnelle : 23 % ont déjà retrouvé un emploi, 21 % souhaitent suivre une formation pour changer d’activité, 17 % veulent prendre du temps pour réfléchir à la suite de leur parcours professionnel.  

Chez 28 % des répondants cependant, leur départ est davantage motivé par un projet personnel.  

À la recherche d’un meilleur salaire  

L’étude s’intéresse aussi aux motivations des salariés souhaitant quitter leur emploi actuel. À la question « Si vous deviez retrouver un travail en entreprise demain, parmi les critères suivants, lesquels seraient pour vous déterminants dans le cadre de votre recherche d’emploi ? », 97 % des répondants choisissent en premier lieu la rémunération. Suivent la distance entre lieu de travail et lieu de vie (94 %), un cadre de travail plus agréable (92 %), ou encore des horaires de travail plus flexibles (90 %).  

« Lorsque les salariés sont questionnés après avoir changé d'entreprise, on observe que le salaire a été très déterminant. Classiquement, c'est le tout premier critère », observe pour « Le Figaro » le sociologue du travail Jean-François Amadieu. « Ce que montre le sondage, c'est que les aspects qui concernent le travail lui-même, intérêt des missions, autonomie dans le travail, management, valeur de la firme, comptent moins que le noyau dur, c’est-à-dire le salaire, le lieu de travail, le temps de transport...»