Quelles sont les différences entre les néobanques et les banques en ligne ?

Il y a 5 années


Les néobanques et les banques en ligne constituent deux catégories de banques digitales et proposent des offres bancaires numériques. Il existe pourtant des différences entre les deux modèles qui connaissent un engouement grandissant. Parmi ces différences, il y a le statut, les types de supports utilisés mais aussi le délai de souscription. Revue de détails.

Banque en ligne VS. banque traditionnelle

D’après une étude faite par le cabinet Simon-Kucher et Research Now, aujourd’hui un Français sur 10 dispose d’un compte au sein d’une banque digitale,  c’est-à-dire soit au sein d’une banque en ligne, soit dans une néobanque. A l’ère de la digitalisation croissante de la société, le phénomène devrait encore s’accentuer dans les années à venir. L’émergence des banques en ligne a accentué la croissance de la banque à distance. Maintenant, la plupart des opérations que les clients veulent effectuer avec leur banque peuvent être réalisées sans se déplacer dans une agence physique !

Une banque en ligne est adossée à une banque traditionnelle

Il est tout d’abord utile de préciser ce qu’est une banque en ligne. Il s’agit d’un établissement qui est forcément lié à une banque classique. Boursorama Banque est, par exemple, une filiale de la Société Générale. Ces établissements possèdent tous une licence bancaire française ou européenne qui donne la possibilité de proposer leurs offres en France. Cette licence garantit aux clients de profiter de garanties semblables à celles des banques traditionnelles.

Même si la banque en ligne ne possède pas de locaux physiques, elle peut donc s’appuyer sur une architecture technique qui existe déjà et ainsi proposer des services dématérialisés fiables. Ce système permet de rassurer les clients avec la stabilité financière d’un établissement traditionnel, avec des tarifs compétitifs.

Des néobanques qui s’inscrivent dans l’esprit des start-up

De son côté, la néobanque comme par exemple Anytime, est un établissement de paiement qui propose un accès 100 % mobile mais qui n’est pas adossé à une banque traditionnelle. Ce sont des créations pures qui sont apparues au début des années 2010, avec l’émergence des smartphones. Ces néobanques font partie des Fintechs, ces entreprises qui mêlent finance et technologie. Elles sont souvent dans l’esprit des start-up et sont donc souvent innovantes. Elles sont soumises à des contrôles stricts. Ainsi, les néobanques voulant accéder au marché français ont l’obligation d’être agréées par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).

Les Millénnials, une cible pour les néobanques

Les néo-banques sont très souples. Ces établissements ciblent clairement les Millénnials, cette génération née autour des années 2000 et qui est hyper connectée.

Les jeunes actifs sont donc très friands de ce genre de modèle de banque. Ces néobanques accompagnent de nouvelles façons de consommer qui se sont développées avec le numérique comme le commerce électronique ou l’économie collaborative.

Le smartphone, outil privilégié des néobanques

La plupart des banques en ligne offrent la possibilité de réaliser une large part des opérations bancaires depuis un smartphone, par le biais d’une application, le moyen d’interaction principal avec ce type de banques demeure souvent l’ordinateur.

De leur côté, les néo-banques, privilégient l’utilisation du smartphone, avec la volonté de se projeter vers un modèle nomade, plus ergonomique. Certaines néobanques ne possèdent même pas d’accès par un PC. La plupart du temps, les néobanques permettent une ouverture de compte très rapide, sans condition de revenus. 

Pierre, 25 ans, jeune entrepreneur dans le secteur du service à la personne a ouvert un compte dans une néobanque depuis un an. «  Il existe une grande souplesse dans le modèle des néobanques. C’est rapide et vraiment pratique. Je peux réaliser mes opérations partout. Je peux joindre un conseiller par mail ou téléphone sur des plages horaires assez étendues. » Pour les banques en ligne la souscription est relativement rapide et plus de garanties sont demandées aux futurs clients. Le délai peut atteindre plusieurs jours.

Des services différents

Puisque les banques en ligne sont des banques rattachées à des établissements traditionnels, leur offre de produits est généralement semblable à celles de la maison mère : compte courant individuel ou joint, chéquier ou encore crédit. Les néobanques ne proposent pas certains services comme le découvert autorisé ou les crédits. Mais les néobanques ont d’autres atouts car elles permettent de payer par SMS ou email, de monter des cagnottes en quelques instants. Certaines néobanques proposent également de payer en différentes devises, sans aucun frais. La vogue des néobanques peut s’expliquer par leur réactivité. L’instantanéité se conjugue avec les attentes des Français. Les offres des banques en ligne et des néobanques sont souvent complémentaires. De nombreux Français disposent d’ailleurs de comptes dans plusieurs établissements.

Personnaliser l’expérience

Pour la banque en ligne et la néobanque, il existe une volonté de personnaliser l’expérience du client. Ces établissements digitaux proposent des outils de gestion novateurs et souvent très intuitifs. Ils sont accessibles facilement depuis un smartphone. Il existe des fonctions très utiles comme les alertes de fluctuation de compte en temps réel ou encore des virements qui peuvent se faire instantanément. « Avoir un compte dans une néobanque me permet d’avoir une gestion beaucoup plus fine de l’argent que j’ai sur mon compte. Les alertes me sont très utiles. Aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer », souligne Pierre.

Néobanques et banques en ligne : une rivalité

Le principal défi pour les néobanques, dans les années à venir, est d’asseoir leur notoriété, de développer une base client et adopter un système de distribution efficace. Ces nouveaux acteurs viennent bousculer les banques en ligne, qui se sont développées dans les années 2000. Ces dernières tentent de réagir et mettent en avant leurs atouts comme l’expérience, des prix compétitifs ou encore des offres dédiées aux profils de clients. De plus, les banques en ligne ont aussi adapté des services mis en place par les néobanques comme la gestion des plafonds de paiement et de retrait. Une vraie rivalité s’est installée entre les deux modèles de banques digitales.

D’après l’enquête de Simon Kucher et Research Now, la part de Français qui se méfient des banques en ligne est en baisse de plus de 10 %. Le travail de communication réalisé par les banques digitales produit donc ses effets. C’est maintenant aux néobanques de gagner la confiance des consommateurs. Ces établissements vont devoir se démarquer pour gagner des parts de marché sur ce secteur très concurrentiel.

Lire aussi : Choisir sa néobanque : comparatif de 3 banques en ligne pour freelance

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