Le travail en freelance : meilleur rempart contre le chômage. Interview d'Adrien Coron

Il y a 8 années


Le CDI fait-il encore rêver ? En écoutant les témoignages des freelances, on peut en douter. Certains jeunes de la génération Y fuiraient même les emplois stables, privilégiant leur liberté en se lançant en indépendant.

Adrien Coron, 31 ans, blogueur et rédacteur web depuis bientôt deux ans nous livre son témoignage sur sa vie de freelance, les raisons de son choix et sa perception de l'essor du freelancing. Adrien travaille principalement pour des sites de voyage et des blogs sur l’entreprenariat et l’économie. Il gère par ailleurs ses deux blogs personnels, pour le plaisir. Adrien a la particularité de travailler de manière nomade, entre l’Asie et l’Europe.

Devenu freelance par hasard, il ne redeviendra jamais salarié

J’ai commencé à être freelance par hasard. Je vivais en Thaïlande, je venais de finir une mission dans une ONG locale et je cherchais un emploi dans la région. Je suis tombé sur une annonce d’une boite cambodgienne qui recherchait un rédacteur pour une mission en freelance. Etant blogueur et passionné d’écriture, j’ai foncé, puis au fur et à mesure je me suis formé et diversifié. Une chose est sûre, je ne redeviendrais employé pour rien au monde.

Chaque jour j’apprends de nouvelles choses. Lorsque l’on m’envoie un sujet auquel je ne comprends rien, je me dis « chouette, un nouveau monde à explorer ! ». En fait je pense que c’est un métier dont on ne peut jamais avoir fait le tour. En plus de cela, j’adore écrire. Mes clients me donnent une très grande liberté de ton, et j’ai de fantastiques occasions d’exprimer mes idées. La seule frustration, c’est que je vends mes droits d’auteur dans la plupart des cas. Du coup, je ne signe pas mes textes et je ne peux pas revendiquer les idées que je fais passer dedans.

La question qui revient sans cesse : « quel est ton vrai métier ? »

Quand on me demande ce que je fais comme métier et que je dis que j’écris pour des blogs, la plupart des gens me demandent « mais quel est ton vrai métier ? » Si j’avais une carte de presse, un bureau ou un employeur, on identifierait mieux ce qu’est mon métier. Mais le travail de demain, ce n’est plus un titre, un lieu, une organisation et une tâche. Il va falloir que les gens s’y fassent.

Être freelance, c’est avant tout être libre de gérer son temps comme on le souhaite. Cela ne signifie pas que je travaille moins qu’avant, mais je peux m’organiser en fonction de mes besoins et de mon rythme. Personne ne m’empêche de travailler le dimanche, ou au contraire de partir randonner le lundi. Je choisis les projets et les clients qui m’intéressent, et je me forme sur les thématiques que je veux. Surtout, ça me permet de vivre et voyager où je veux et quand je veux sans avoir à demander l’accord d’un N+1.

La génération Y n'est pas adaptée à l'organisation hiérarchisée du travail

Je pense qu’il faut favoriser le freelancing, car il est le meilleur rempart contre le chômage. Beaucoup de jeunes de la génération Y ne sont pas adaptés à l’organisation du travail ultra-hiérarchisée du 20ème siècle. Je pense que peu d’entre eux rêvent d’un CDI dans une tour à la Défense à regarder leur montre pour pointer à l’heure à l’open space après la pause déjeuner. Et même s’ils le voulaient, on ne leur donne que très peu leurs chances.

Devenir son propre patron, c’est une super opportunité de montrer ce que l’on vaut. En plus, être freelance, c’est une expérience très formatrice. Il faut réussir à faire sa comptabilité, à établir une stratégie de communication cohérente, à se former intelligemment… Bref, c’est le meilleur tremplin pour les jeunes.

Le mot de la fin

« Le premier des droits de l'homme c'est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail. » – Jean Jaurès

Retrouvez les deux blogs d'Adrien : Chroniques de Thailande et Vie Flexible, ainsi que son profil sur l'annuaire freelance 404Works.

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