David Asquiedge exerce son activité de développeur freelance au sein de sa propre agence (Davask web limited). Il réalise des applications Web qu'il conçoit et en assure la supervision. Ses clients sont variés : entreprises de plus de 20 ans ou jeunes startups prometteuses.
Les motivations pour basculer dans le freelancing sont variées. Certaines personnes le font pour le plaisir ou pour mettre du beurre dans leurs épinards. Mais pour d'autres, c'est tout simplement une question de survie. Pour ma part la réponse est à la fois simple et complexe : d'un côté, j'ai éprouvé un désir d’indépendance professionnelle et géographique, de l'autre j'avais une envie profonde de participer à un mouvement de fond que représente le freelancing.
L'indépendance professionnelle est un grand avantage dans ma vie professionnelle. Cette autonomie amène aussi plein de situations complexes que je n'aurais jamais vécues en tant qu’employé mais j'aime trouver des solutions aux problématiques auxquelles je n'ai jamais été confronté. On peut dire que la nouveauté de ces problématiques est un moteur que j’apprécie à titre professionnel et personnel. L'autre aspect particulièrement séduisant est la mobilité géographique. Le freelancing - dans le web en particulier - est une des seules modalités professionnelles permettant de travailler de n'importe où dans le monde.
Je pense que le freelancing est aujourd'hui une énorme opportunité pour tous. Je suis convaincu que si les organismes qui défendent le droit des freelancers dans le monde, comme freelancersunion.org et freelancers-europe.org, continuent leur travail tel qu'il le font depuis plusieurs années, le statut de freelance deviendra de plus en plus attractif et ouvrira des portes auparavant fermées.
Le freelance représente pour moi - à l’échelle mondiale - ce que représentait le rêve américain il y a encore quelques années : la promesse de réussir en travaillant dur, qui que vous soyez. Cette promesse n'est pas encore complètement accessible à tous car le ticket d'entrée coûte cher mais je suis convaincu que cette promesse va commencer à se réaliser à plus grande échelle d'ici 5 à 10 ans.
Selon moi, il est indispensable que le statut évolue, une couverture sociale est la priorité. Une reconnaissance par les Etats de notre activité est tout aussi importante. Mais plus que tout, je pense que le secteur du freelancing doit commencer à s'unir à l'international. Il existe dans le monde de grands mouvements de freelances mais ils sont indépendants et orientés business. Je suis persuadé qu'une organisation internationale indépendante pourrait nous aider à converger les volontés de chacun vers un but commun, faire du freelancing un statut professionnel à part entière, que des adolescents pourraient envisager comme une vraie carrière.
Dernièrement, j'ai beaucoup entendu cette fameuse phrase de Nelson Mandela « I never lose. I either win, or learn. » (Je ne perds jamais. Ou je gagne ou j'apprends). La vie de freelance est difficile, en tout cas au démarrage, elle apporte beaucoup de questionnements qui parfois peuvent vous tirer le moral dans les chaussettes, dans ces cas-là je pense à ce genre de phrases ou je sors voir mes proches.
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